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Les fouilles françaises à Saqqarah Sud

Compte-rendu de la conférence de Philippe Collombert, directeur de la mission française de Saqqarah Sud. Cette conférence a été donnée par l’association AEREA, dont la présidente est Madeleine Peters-Destéract.

La mission française de Saqqarah Sud remonte aux années 1960 et elle fête ses 50 ans. L’IFAO prépare une publication spéciale pour commémorer l’événement. Sa première mission était de publier les textes des pyramides et notamment celle de Pépi Ier qui fut le premier monument fouillé et remonté. Un puzzle de plusieurs milliers de fragments nécessitant de gros travaux de maçonneries pour remonter les parois écroulées ou disparues. La mission travaille à publier les textes des pyramides de Téti et de Merenrê. Les relevés sont en cours. Durant les prochaines années, un important travail devrait être lancé dans la pyramide Pépi II… Philippe Collombert souhaite aussi accélérer les publications de la mission.

Au fil des années, les objectifs de la mission se sont élargis. Dès les années 1960, la mission fouille le temple funéraire de Pépi Ier puis 20 ans plus tard, les archéologues décident d’explorer les environs immédiats du complexe funéraire royal. Le défi était colossal, car il fallait explorer et retirer des tonnes de sable, et ce, sur plusieurs mètres ! Pour délimiter des zones de fouilles, une prospection géomagnétique est réalisée. La première pyramide de reine dégagée sera celle de Noubounet. D’après les textes, nous connaissions les reines Ankhesenpépi I et Ankhesenpépi II.

Les découvertes se succèdent : Noubounet, Inti, Mérétitès II, pyramide de l’ouest (aucun nom découvert), Ankhesenpépi II, Ankhesenpépi III, Méha et enfin Behenou. À cela se rajoute la tombe d’un fonctionnaire, Rêhérichefnakht et celle de Néterikhetor. Rêhérichefnakht fut le chef des sceaux durant le moyen empire.

Les fouilles et l’étude des textes permettent aujourd’hui d’affirmer que Pépi II est le fils de Mérenrê I et non de Pépi Ier. Autre surprise, sous la pyramide de Ankhesenpépi III, la mission découvre une tombe inconnue d’une prêtresse : Hathor-Ankhesenpépi…

La dernière pyramide de reine a été découverte en 2008, celle de Béhénou. Très détruite, comme les autres pyramides, elle contenait elle aussi les textes des pyramides. Nous savons qu’elle était la reine du roi Pépi, mais lequel ? Philippe Collombert espérait découvrir une réponse en poursuivant la fouille du complexe de la reine et notamment en retrouvant le mur d’enceinte, la porte d’entrée et de commencer le dégagement du temple funéraire.

Malheureusement, la tâche fut ardue et la mission 2014 n’a pas pu tout dégager. Le mur du complexe a été retrouvé (les rares vestiges) et surtout, des morceaux de la porte monumentale furent dégagés du sable et notamment le linteau. Mais la reine se joua une nouvelle fois des archéologues. Les textes disent que Behenou était reine du roi Pépi, mais là encore, aucune précision pour dire s’il s’agit de Pépi I ou de Pépi II ! Espérons que la poursuite de la fouille en 2015, secteur du temple funéraire, pourra enfin fournir des précisions !

En 2012, plusieurs gros blocs gravés de textes furent découverts dans la zone du complexe de Béhénou. Surprise, après analyse, ce texte est une nouvelle version d’un texte découvert à Abydos, l’autobiographie d’Ouni, vizir. Après réflexion, Philippe Collombert pense que le vizir inconnu et Ouni ne font qu’un ! Et le mastaba du vizir devrait se localiser au-delà du mur nord du site royal !

Cette découverte est capitale, car M. Collombert explique que sur le site de Pépi Ier, on peut distinguer 2 complexes :

-       le complexe royal avec la pyramide de Pépi, son temple funéraire

-       les complexes des reines s’ouvrant le long d’une « rue » pavée, autour de la pyramide du roi : il s’agit du complexe funéraire de la famille royale

Mais la découverte de ces blocs appartenant à un fonctionnaire de la 6e dynastie indique qu’il existe sans aucun doute un 3e ensemble funéraire, au-delà du mur nord des reines, les tombes des fonctionnaires ! Une nécropole qui reste à découvrir et à confirmer donc.

Mais la mission doit tout d’abord terminer la fouille du complexe de la famille royale. Des traces de nouvelles constructions jouxtant Béhénou indiquent l’existence de monuments inconnus.

en rouge : complexe du roi

en mauve : complexe des reines

flêches vertes : direction des futures fouilles (reines)

? : possible existence d'une nécropole de fonctionnaires

 

 

Un article plus complet paraîtra dans Pharaon Magazine en 2015 !

 

Commentaires

l'ifao publie chaque une

l'ifao publie chaque une résumé des fouilles dans son rapport mais il faut souvent attendre les monographies. le CFEETK publie aussi régulièrement des nouvelles des temples de karnak. Philippe Brissaud fait de même. sinon effectivement, peu de choses. 

sur saqqarah sud je n'ai pas tout mis mais c'est l'essentiel à retenir.

Bonsoir François, Super merci

Bonsoir François, 

Super merci de nous relayer les avancées de l'archéologie française en Egypte.

Car les français et l'IFAO ne communiquent presque jamais sur des blogs de fouilles ou sur le net.

Les autres missions internationale le font heureusement. Quel dommage!!!

 

Amitiés,

Etienne :-) 

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