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Les nouvelles méthodes de restaurations et de conservations des tombes et monuments anciens

par François Tonic 

Le 15 décembre dernier, au centre culturel d’Egypte à Paris, une conférence exceptionnelle a eu lieu avec Shaaban abd El Aal de l’université du Fayoum. Expert en conservation, l’égyptologue égyptien est en ce moment en France pour un cycle post-doctoral sur les nouvelles techniques de conservation dans l’art et les monuments.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En préambule, Shaaban abd El Aal rappelle la grande variété des monuments allant de l’époque pharaonique (et même préhistorique) à l’époque moderne avec l’art islamique. Il s’agit d’un patrimoine en pierre, brique, des tombes, des temples, des églises, des mosquées, etc. Cette diversité impose une connaissance la plus fine possible des structures, des méthodes de constructions, car chaque monument vit dans son environnement, son site. D’autre part, le chercheur expose aussi l’importance de connaître les différents pigments et liants utilisés, ici pour la période pharaonique. Il rappelle que les pigments peuvent être organiques, non organiques (principalement des minéraux) et de synthèse.

Cette connaissance de la composition des pigments est cruciale pour l’analyse des peintures sur site et sur les objets. Mais cette connaissance seule n’est pas suffisante. Il faut aussi comprendre les modes de dégradations et d’agressions du monument : naturelme, humaine ou chimique (pollution par exemple). Or ce coktail peut s’avérer très complexe selon les sites et il faut ensuite analyser ces causes à la nature des pigments, analyser les couches de pâtres et de pigments servant à la décoration, sans oublier de prendre en compte la vie du monument. Car un monument n’est pas inerte, il vit, il respire. Il s’agit d’un travail long et difficile car il faut analyser avec des appareils de haute précision chaque élément avant d’établir un plan d’action.

Le chercheur égyptien évoque alors plusieurs exemplaires comme le nettoyage de murs de Médfinet Habou suite aux pollutions des chauves-souris (excréments, sang). Ces subsistances sont très acides et attaquent la pierre et les pigments. Il faut alors traiter zone par zone. Une des techniques largement utilisée pour nettoyer les décors est la pose de cotton trempé dans de l’acethone (dilué). Pour des traitements complexe où l’objet ou le décor est très terni, noirci, l’utilisation d’enzime est fréquente. Elle mange les bactéries causant les dégradations. Il s’agit tout de même d’un processus assez lent car il faut avancer cm par cm et laisser agir les enzimes, à condition de valider le traitement. Car chaque décor, chaque monument, chaque objet, nécessite un protocole de conservation spécifique.

Aujourd’hui, la biotechnologie est devenue d’un usage “courant” comme avec les enzimes mais ces techniques évoluent année après année car une bonne conservation / restauration doit être réversible et non destructrice et parfois, il faut réparer les dégats des restaurations passées… Demain, les nanotechnologies pourraient aider les chercheurs.

Le laser pourrait être une technique de pointe très efficace, notamment pour le nettoyage sur pierre mais en Egypte, cette technique, lourde et très chère, n’est pas utilisée, hormis pour des objets. 

 

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