Le cercle d'égyptologie de Lyon propose une journée d'étude sur le thème "L'architecture des temples égyptiens à l'époque tardive".

Des grands temples de l’Égypte tardive, peu ont fait l’objet d’une analyse architecturale détaillée. Longtemps considérés comme de piètres productions d'une culture sous influence étrangère, ces monuments ont été laissés de côté par les savants jusqu’à la fin du XXe siècle. Les études entreprises depuis ont cependant démontré l’extrême sophistication de ces constructions, tant d’un point de vue conceptuel que constructif. De même, on a longtemps attribué aux bâtisseurs grecs les avancées dans l’art de bâtir de l'Égypte tardive... L’observation des monuments antérieurs démontre largement qu’elles sont en fait le fruit de patientes observations et raffinements des systèmes plus anciens.

Intervenant : Matthieu Vanpeene, responsable du service architecture-archéologie, Centre Franco-Égyptien d'Étude des Temples de Karnak, CNRS, UAR 3172

Pour vous inscrire : https://www.asso-egyptologie-lyon.fr/seminaires

Le tarif pour les adhérents du CLEVL ou de l'ADEC est de 41 € (ou 30 € pour nos adhérents qui bénéficient du tarif réduit), et de 60 € pour toute personne non-adhérente à l'une de ces deux associations.

Lieu : Coup de Pouce Université, 1 Rue de Bonald, 69007 Lyon, France

Il y a du changement dans l'organisation du plateau de Gizeh. Mi-avril, le ministère du tourisme a annoncé l'ouverture d'une nouvelle entrée et l'usage de bus électrique pour se déplacer sur le plateau.

Les problèmes sont apparus dès les premiers jours : le journal Egyptian streets relate une manifestation des propriétaires de calèches et de chameaux. Les nouveaux emplacements sont trop éloignés et la nouvelle organisation risque de nuire à l'activité. Conséquence : le blocage des accès et des bus.

De l'autre côté, la réaction a été vive : ils doivent se soumettre à la nouvelle organisation ou partir. Selon les propos de Naguib Sawiris. Ce n'est pas la première fois qu'une opposition a lieu.

La nouvelle entrée se situe côté route du Fayoum et non plus côté Mena House. En 20 ans, c'est la 3e fois que l'entrée change d'emplacement.

Les touristes doivent utiliser les bus électriques. Les voitures et bus ne sont plus autorisés à circuler sur le plateau. Les problèmes pratiques n'ont pas tardé : manque de bus, nouvelle organisation en rodage, temps d'attente, confusion.

Officiellement 45 bus électriques sont déployés sur le site selon Orascom qui a la charge de la gestion du plateau. L'investissement d'Orascom semble assez important : 50 millions $ selon Newsweek.

Cette organisation est pour le moment en phase de test. L'ouverture officielle devrait se faire en même temps que le grand musée égyptien.

Le collège de France organise un colloque sur « Les statues privées pharaoniques d’époque tardive. Art, histoire, société et religion ». Il aura lieu les 16 et 17 mai 2025.

Ce colloque se propose de réunir les spécialistes internationaux de la statuaire pharaonique, source fondamentale pour la connaissance de l’histoire, de l’histoire de l’art, de la société et de la religion pharaoniques. Il s’agira de faire un bilan des connaissances et d’ouvrir de nouvelles perspectives de travail, notamment en ce qui concerne l’édition de tels monuments et leur intégration à des corpus numériques permettant de démultiplier les possibilités de recherche, en premier lieu la base de données du Late Egyptian Artefact Database, portée par le Collège de France et l’Ifao.

Pour en savoir plus : https://www.college-de-france.fr/fr/actualites/colloque-les-statues-privees-pharaoniques-epoque-tardive-art-histoire-societe-et-religion

Chaque année, le CFEETK, mission en charge des temples de Karnak, publie son rapport d'activité. Un grand chantier est mené sur les monuments d'Amenhotep Ier qui va modifier en profondeur l'organisation du musée en plein air. L'objectif est de reconstruire les monuments du pharaon. Les études de terrain sont menés depuis 2024 et devraient se terminer cette année.

Cette première phase doit permettre de doubler la surface du musée en plein et permettre le remontage de centaines de blocs. Les monuments sont en cours de publications.

Autre chantier d'envergure : fouille et restauration du temple du lac de Taharqa. Cet édifice à l'architecture atypique n'a jamais fait l'objet d'une fouille récente malgré son intérêt archéologique. Les relevés ont démarré en 2017 mais c'est réellement en 2023 que le travail de terrain a été lancé :

1 nettoyage du monument

2 inventaire complet des blocs connus : plus 500 ont été répertoriés et de nombreux autres ont été repérés en divers lieux de Karnak

3 le chantier de restauration a été lancé en début 2024

Espérons une future ouverte de ce monument majeur.

Le monument d'Amenhotep II, entre les 9e et 10e pylônes, fait l'objet d'un vaste programme de restaurations et de relevés. Sur le 2e pylône, plus de 600 blocs ont été photographiés. Pour le moment, il s'agit de réaliser une reconstruction virtuelle des décors.

Le temple de l'est de Ramsès II n'a pas jamais été publié. Barguet avait préparé la publication mais elle ne fut jamais terminée. Ce travail a été rouvert pour une future publication en plusieurs volumes. De nombreux relevés ont été faits tout comme une nouvelle étude architecturale et un nouveau plan.

A l'Akh-menou, le travail d'études se termine sur les sanctuaires. La publication est en cours de finalisation.

Sur le contra-templa de Thoutmosis III, de fragments de la statue d'Amon et du pharaon et du naos ont été inventoriés. Il sera possible de le replacer sur place dans les prochains mois.

Le travail sur le trésor de Shabaka s'est poursuivi. La mission 2024 s'est concentré sur l'enceinte et son dégagement.

Les chapelles osiriennes poursuivent leur renaissance. Le dégagement de la zone s'est poursuivi. Il s'agit maintenant de retirer les imposants déblais entourant une partie des chapelles. Sur une des chapelles, les restaurations anciennes ont été retirées pour refaire une nouvelle maçonnerie.